Dans les coulisses de la collaboration Montblanc X Orient Express
Artisanat / Merveilles
Exceptionnelle, la collaboration Montblanc High Artistry A Journey on the Orient Express dévoile 7 éditions exclusives d’instruments d’écriture réalisés dans la tradition des métiers d’art. Un pari technique et créatif et des secrets de fabrication résumé en 7 points par Thorsten Hering, le directeur de l’Artisan Atelier Mont Blanc. Par Alexis Chenu.
Montblanc High Artistry A Journey on the Orient Express est la collaboration la plus extraordinaire jamais réalisée par Montblanc. Avec une telle histoire, la force de la littérature, les personnages d’Agatha Christie et de ses espions comme Mata Hari, la richesse des décors, des matériaux, le rôle des designers tels René Prou ou Lalique, Montblanc souhaitait créer quelque chose d’unique. La collaboration la plus complexe jamais réalisée par la maison Montblanc.
Les artisans du merveilleux
Les collaborations les plus précieuses et les éditions limitées ont lieu à Hambourg, au sein de l’Artisan Atelier créé par Montblanc en 1999. Organisée autour de 16 artisans à ses débuts, la structure réunit aujourd’hui 80 personnes, dont des mécaniciens outilleurs, des orfèvres, des sertisseurs qui sont capables de transformer un produit en véritable œuvre d’art. Pour certaines éditions, Montblanc a collaboré avec la maison de joaillerie Van Cleef & Arpels, experts du travail de l’émail sur l’édition Papillon, et la manufacture Minerva, propriété de Montblanc, qui produit les mécanismes de haute-horlogerie des éditions 1 et 10.
Un projet lancé il y a 3 ans
La collaboration Montblanc et Orient Express débutait il y a 3 ans. Gina Bruzzi, la directrice du design Montblanc s’est immergée dans l’histoire de la légende Orient Express, dans ses archives et dans son design. Après avoir présenté ses premières idées et ses premiers dessins, son projet fabuleux est présenté. Un livre de 7 chapitres et de 7 éditions, racontant chacune une histoire différente de la légende Orient Express, séduit alors les fidèles clients et collectionneurs.
Plus de 35 étapes
La première, qui représente 70% du travail du designer, est liée à la recherche et aux inspirations. Les premiers dessins sont soumis à la validation budgétaire et stylistique des équipes Montblanc, avant d’être imprimés en modèles 3D. Puis vient l’heure du prototypage et la présentation des produits en laiton, traités et chouchoutés comme les pièces finales. Si l’essai marche, le développement du produit en or est alors lancé.
Toutes premières fois
Cette collaboration est celle de l’innovation. Pour la première fois, Montblanc a imaginé un coffret fabriqué en marqueterie pour son Édition Limitée 1, semblable à celle présentée dans les décors des trains Orient Express et dessinée par René Prou. Pour la première fois, la maison a recours à une technique de gravure à la main utilisée pour créer un effet Art déco sur les stylos. Pour la première fois, la forme ovale a été préférée à la forme ronde, pour orner tous les instruments d’écriture, rappelant ainsi avec précision la silhouette des trains. Pour la première fois, est proposé un mécanisme complexe qui permet d’ouvrir le bouchon par une simple pression sur un bouton. Une façon de rendre hommage à l’élégante machinerie à l’œuvre dans la locomotive.
5000 heures de travail pour l’Édition 1 Papillon
Montblanc High Artistry Orient Express Édition Limitée 1 Papillon est la création la plus complexe jamais réalisée à ce jour par Montblanc. 3 années de réflexion et 5.000 heures de travail ont été nécessaires à son développement. La complication du stylo – qui reprend la silhouette ovale des voitures de l’Orient Express et présente un papillon en émail plique-à-jour au centre du design – les obligea à réviser trois fois le projet dans sa globalité. Une pièce unique composée de 152 pièces contre 50 habituellement. « Un projet complètement fou » dixit Thorsten Hering, le directeur de l’Artisan Atelier Mont Blanc.
Mata Hari au microscope
Le corps de l’Édition Limitée 5 est doté d’une fenêtre qui s’ouvre pour révéler une délicate peinture miniature de Mata Hari. Les minuscules dimensions de cette peinture réalisée à la main en font une œuvre artistique d’une extrême précision, qui dépasse ce qui est visible à l’œil nu. C’est à l’artisan suisse, Isabelle Villa, connue pour ses peintures microscopiques que l’on doit cette création.
