Les voitures
de l’Orient-Express
7 voitures de légende
L’Orient-Express compte sept voitures historiques. Des lieux de mémoire à l’atmosphère particulière. Des emblèmes du luxe et du confort absolu, marqués par la créativité des plus grands artistes et décorateurs de l’époque et restaurés par les meilleurs artisans d’art français.
Le Train Bleu,
« le plus beau train
du monde »
Le Calais-Méditerranée-Express ou « Train Bleu » doit son surnom à ses voitures métalliques bleu nuit soulignées d’un filet jaune d’or. Inaugurées en 1922, elles dévoilent le style Art déco cher au décorateur René Prou à travers marqueteries de bouquets de fleurs en paillettes d’argent et roses en pâte de verre signées Lalique. 30 ans plus tard, un bar en acajou reconfigure un décor sublimé en 1974 par le cinéaste Sydney Lumet dans son adaptation du roman, Le Crime de l’Orient-Express. Cette voiture est l’un des deux exemplaires du Train Bleu historique.
L’Etoile du Nord,
« l’élégance née »
L’Etoile du Nord s’élance en 1927 et relie Paris à Amsterdam en huit heures. René Prou signe, à nouveau, la décoration intérieure de cette voiture-salon. Le style est sobre, l’élégance chaleureuse. Des parois lambrissées en loupe de bouleau de Finlande incrustées de marqueteries exotiques, une moquette rouge ornée de fleurs stylisées et vingt-huit fauteuils tapissées d’un motif Art déco composent le décor. Une atmosphère grand chic qui accueilli également les passagers de la Flèche d’Or (Paris-Londres), de l’Oiseau Bleu (Paris-Bruxelles) et du Sud Express (Paris-Lisbonne).
La Flèche d’Or,
« le luxe contemporain »
La Flèche d’Or relie Paris à Londres en 1929. Une voiture-salon qui rend hommage au talent du maître verrier René Lalique qui représente ici des muses (les 3 Grâces) et grappes de raisin en pâte de verre. Le platane, choisi pour l’ensemble des boiseries et tables forme un écrin monochrome au confort contemporain, agrémenté d’un petit salon privé à chacune des extrémités de la voiture. En 1977, la Princesse Grace profitera d’un dernier trajet jusqu’à Monte Carlo pour voyager à bord de ce joyau Art déco.
Anatolie, Riviera et Taurus, le style années 30
Construite en 1925, l’Anatolie a notamment circulé sur le Simplon-Orient-Express qui reliait Londres à Istanbul via Paris, Milan, Venise, Bucarest et Athènes. A l’œuvre de cette voiture-restaurant, Albert Dunn, un marqueteur anglais de renom, habitué aux décors des grands paquebots transatlantiques. Le résultat, un style néo-classique aux panneaux de marqueteries incrustés de motifs de guirlandes de fleurs, joue sur l’association d’essences de bois précieux : acajou, bois de rose, ébène et platane.
La voiture-restaurant Riviera, imaginée en 1927, circulait aussi sur le Simplon-Orient-Express. Un décor luxueux et d’une élégance sobre emprunté aux restaurants les plus chics. Confié au décorateur René Prou, le style dévoile des panneaux de marqueterie en acajou, bois de rose et ébène.
La voiture Taurus a circulé de 1927 à 1940 sur l’Orient-Express offrant aux voyageurs un décor associant l’acajou des marqueteries au bronze poli des appliques et des porte-bagages. A l’escale d’Alep, c’est à bord du Taurus que grimpe Hercule Poirot dans le film de Sydney Lumet, Le Crime de l’Orient-Express.
Côte d’Azur,
« le grand luxe »
Construite en 1929, cette voiture circulait sur le train qui reliait Londres à Vintimille, via Paris, Nice et Monte Carlo. Restaurée en 2011 par des artisans d’art, sa structure d’origine – un petit coupé de quatre places – a conservé le bar qui avait été ajouté en 1975. Les boiseries ont été remplacées et les grands panneaux de bois clair ont été incrustés de marqueteries exotiques en zinc, réalisées à partir de dessins originaux de René Prou.