Et la peinture dansait
Danser / Créer
High est un espace de respiration, de rêve et de liberté. Second épisode : les peintures organiques et hypnotiques de Silvère Jarrosson.
Petit rat à l’Opéra de Paris, Silvère Jarrosson doit dire adieu à ses rêves lorsque, victime d’une blessure, il doit renoncer à danser. Son nouvel exutoire sera la peinture, abstraite et lyrique, par laquelle il retrouve aujourd’hui ses sensations de danseur.
Photographie : Alexis Allemand
Vidéo : Gilles Bonnevialle, Guillaume Cairou et la société Didaxis
Entrer dans le mouvement
Filmé par le réalisateur letton Toms Harjo à l’occasion d’une exposition organisée à l’Académie des Beaux-Arts de Riga (Lettonie), l’artiste peintre français Silvère Jarrosson raconte ses années consacrées à la danse. Une carrière « comme une évidence » jusqu’aux premières douleurs, une infection à la hanche et une prothèse qui l’empêcheront de re-danser comme avant. Après s’être résolu à repartir de zéro, sa rencontre avec un ami peintre lui ouvre un autre champ des possibles. Inspiré par le mouvement de la matière et par l’intemporalité, il met au point un processus de peinture unique s’inspirant et transfigurant « l’action painting » – populaire dans le New-York des années 50 – dans une version lyrique et chorégraphiée qui fait renaître ses sensations et émotions de danseur. Par la maîtrise du geste, l’art de la précision, les jeux d’équilibre et une force toujours en mouvement, Silvère Jarrosson imagine des œuvres hypnotiques, enchanteresses et profondément vivantes.
Les œuvres de Silvère Jarrosson sont à découvrir dans une exposition programmée au printemps à la Galerie d’Art Faidherbe à Paris (18, rue Jean Macé, Paris 11ème), en duo avec les œuvres d’Olivier Debré, figure majeure de l’abstraction lyrique, et sur www.silvere-jarrosson.com.